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Découpe au bocfil d'un motif quadrilobé

bracelet en laiton

Collection - Quadrilobe -

Prise de mesure pour réaliser le tracé d'un motif quadrilobé

boucles d'oreilles en laiton

Collection - Quadrilobe -

Découpe au bocfil d'un motif rayonnant

pendentif en laiton

Collection - Soleil -

Avant de devenir professionnelle, mon but était de faire de la médiation du patrimoine à travers des supports tant esthétiques que représentatifs.

Souhaitant faire connaître l'architecture gothique médiévale, je voulais créer quelque chose qui rassemble et qui met en confiance, afin de raconter et transmettre des parts de l'Histoire, visibles mais dont peu de personnes ont conscience. Le mot 𝘪𝘨𝘯𝘪𝘴 (feu en latin) est apparu tout naturellement. Symbole de chaleur et d'histoires contées au coin du feu, 𝘪𝘨𝘯𝘪𝘴 rappelle aussi la croix grecque originelle, dont les quatre branches symbolisent les quatre éléments (terre, eau, air et feu) à l'origine du monde, selon la croyance médiévale.

À la fois feu originel et feu de rassemblement, 𝘪𝘨𝘯𝘪𝘴 s'inscrit dans cet héritage.

Mais le feu, à l'époque médiévale, ne se trouve pas que dans un foyer. On peut l'apercevoir à l'intérieur des églises et des cathédrales, coloré et fragmenté mais emplissant l'espace de sa lumière ; car le feu réchauffe mais il éclaire aussi. Sous forme d'étincelles au milieu d'un cercle de pierres, ou nimbant la nature et le ciel de ses rayons, le feu (𝘪𝘨𝘯𝘪𝘴) et la lumière (𝘭𝘶𝘹 en latin) est ce qui nous rassemble et ce qui nous fait découvrir.

𝗜𝗴𝗻𝗶𝘀 𝗟𝘂𝘅 a pour volonté de s'inscrire modestement dans cet héritage.

L'identité visuelle d'Ignis Lux se devait de véhiculer un message de connaissances et de transmission tout en s'inscrivant dans l'esthétique de l'architecture gothique médiévale. Reprendre une baie de vitrail semblait évident, mais laquelle ? Le choix fut autant raisonné qu'émotionnel. Je me suis tournée vers les baies de vitrail appelées 𝘳𝘰𝘴𝘢𝘤𝘦. Esthétiquement belles de par leur géométrie et leur précision, elles sont également vecteur de lumière.

La couleur chaude dans laquelle est dessinée ma rosace reprend l'idée de 𝘧𝘦𝘶 dont Ignis Lux est porteuse, mais également la matière dans laquelle les supports de médiation sont réalisés : le métal (or, laiton, etc.). Le choix d'un fond noir est purement esthétique, afin de faire ressortir la chaleur de la rosace, tout en laissant à chacun sa liberté d'interprétation. La rosace choisie reprend la géométrie de celle du transept nord de la Basilique de Saint-Denis. La nécropole royale qu'elle abrite fit partie de mes premiers pas dans le patrimoine et comporte des pièces majeures de l'architecture gothique médiévale. Qui plus est, les travaux entamés par Suger au XIIe siècle et poursuivis par Eudes Clément au XIIIe siècle inscrit cette rosace et toute l'architecture gothique de la basilique parmi les premières réalisations de cet art.

Choisir une rosace gothique parmi les premières réalisées et au sein de la nécropole ayant abrité mes débuts semblait donc évident. Le tracé de ma rosace est incomplet car il se veut en cours de réalisation ; cela légitime ainsi la présence de tracés en pointillés et l'absence de certaines ogives.

La volonté d'𝗜𝗴𝗻𝗶𝘀 𝗟𝘂𝘅 n'est pas de perpétrer une admiration hermétique mais de faire comprendre et transmettre des processus de réalisation à travers des pièces de bijouterie, à la fois passerelles de connaissances et ornements esthétiques.

Réalisées à la main dans mon atelier itinérant entre la Champagne, la Bourgogne et Paris, chaque pièce reprend un esthétique tout en étant unique. Afin de compléter cette démarche de médiation, Ignis Lux travaille en collaboration avec Ars Fabra pour effectuer des animations médiévales, des ateliers pédagogiques et à destination des scolaires, ainsi que des ateliers d'initiation pour adultes.